A l’image du Nutri-score pour les produits alimentaires et de la vignette énergétique pour les équipements d’électroménager, l’affichage environnemental gagne peu à peu le secteur textile. En prenant en compte un certain nombre de critères, cette notation doit permettre de comparer l’impact environnemental de deux vêtements, en leur attribuant une note de A à E. Amorcée en février 2020 par le ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, cette démarche est en cours d’expérimentation, en vue de généraliser la pratique. Plutôt qu’une contrainte, cette nouvelle réglementation pourrait bien être l’opportunité pour les marques d’adopter une véritable démarche de transparence, en mettant en œuvre des solutions innovantes. Point de départ de la politique RSE, l’affichage environnemental pourrait même être la première pierre d’une démarche durable ambitieuse, valorisant les marques qui s’emparent dès aujourd’hui de ces enjeux seront les leaders du changement de demain. Alors, comment fonctionne ce système de notation textile ? Comment anticiper sa généralisation ? Explications.
Affichage environnemental : une notation des vêtements en cours
d’expérimentation
En France, 624 000 tonnes de vêtements sont mises sur le marché chaque année, ce qui représente 2,6 milliards de pièces, soit 60% de plus par personne qu’il y a 15 ans. Le secteur a vu son image écornée ces dernières années en termes d’impact sur l’environnement, au point d’être souvent cité comme l’une des industries les plus polluantes. Afin de faire évoluer les pratiques, des acteurs de l’industrie textile et l’Ademe (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) se sont réunis le 11 février 2020, pour échanger sur l’élaboration et l’application d’un étiquetage environnemental des vêtements. A l’issue de cette rencontre, une expérimentation de notation a débuté, pour une durée de 18 mois. Au terme de cette expérimentation, un bilan sera réalisé et des décrets d’application fixeront les conditions d’affichage de cette note.
Si cette démarche s’inscrit dans le cadre de la loi anti-gaspillage et économie circulaire, dite AGEC, il s’agit pour l’heure d’une notation sur la base du volontariat. A terme, l’affichage environnemental sera toutefois intégré à la Loi et rendu obligatoire par une directive européenne. La Commission européenne supervise en effet un projet d’affichage environnemental : le projet PEF (product environmental footprint), que les travaux français doivent rejoindre, afin d’établir une réglementation à l’échelle du continent.
Certaines marques n’ont pas attendu les réglementations pour se lancer dans une démarche d’affichage environnemental. Elles ont en effet saisi l’occasion de prendre une longueur d’avance, et se sont d’ores et déjà portées volontaires. C’est notamment le cas de Décathlon et Okaïdi, accompagnées par l’Ademe depuis plusieurs années. Ainsi, Décathlon parvient aujourd’hui à proposer une note pour 61 % de ses produits.
Affichage environnemental : quels critères ?
Selon l’Ademe, l’industrie textile émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année au niveau global, soit un impact plus important que les vols internationaux et le trafic maritime réunis. Le secteur est également un gros consommateur d’eau : le cycle de vie d’un tee-shirt nécessite par exemple l’équivalent de 70 douches, et 285 pour un jean. Au total, 4% de l’eau potable dans le monde est utilisé pour la production des vêtements. Le système de notation environnementale vise alors à encourager l’évolution des habitudes pour opérer une transition vers une production plus respectueuse de l’environnement. Par ailleurs, l’affichage environnemental entend donner une indication aux consommateurs sur l’impact de leurs achats, dans le but de répondre à leurs préoccupations écologiques et à leurs exigences de transparence. Pour cela, l’étiquetage environnemental des vêtements prend en compte plusieurs critères :
- les émissions de gaz à effet de serre
- l’impact sur les ressources énergétiques
- l’impact sur les ressources minérales
- la consommation d’eau
- la toxicité aquatique, c’est-à-dire la propriété d’une substance à provoquer des effets néfastes sur des organismes aquatiques
- l’eutrophisation : c’est-à-dire l’apport excessif d’éléments nutritifs dans les eaux, entraînant une prolifération végétale, un appauvrissement en oxygène et un déséquilibre de l’écosystème
- l’impact sur l’acidité de l’eau rejetée
- la pollution photochimique : une pollution atmosphérique causée par la réaction de certaines molécules à la lumière
- l’impact sur la biodiversité.
S’il s’agit d’une véritable avancée pour la planète, cette notation génère des contraintes importantes pour les professionnels du secteur. En plus de réaliser un inventaire exhaustif des différentes émissions et de les quantifier tout au long du cycle de vie du produit, les entreprises devront fournir des informations vérifiables et traçables. Ce processus nécessite de récolter de nombreuses informations, notamment auprès des fournisseurs, afin que la notation attribuée puisse être contrôlée.
Mode éthique : entreprendre dès à présent une démarche durable et transparente
Une fois terminée, la phase d’expérimentation fera l’objet d’un bilan transmis au Parlement. Un décret définissant les modalités d’affichage sera ensuite publié. Le timing est donc serré : il convient d’anticiper les réglementations à venir en matière d’affichage environnemental, afin de ne pas se laisser surprendre par des mesures qui pourraient devenir obligatoires dès 2022. D’ici là, les marques devront donc être capables d’évaluer leur impact environnemental. En outre, il est primordial de garder à l’esprit qu’un tel projet prend au minimum 6 mois et peut même s’étendre jusqu’à 18 mois avant d’être opérationnel ! Afin d’afficher un éco-score le plus positif et avantageux possible, les marques doivent donc s’inscrire sans plus attendre dans une démarche de transparence et de traçabilité.
Dans ce contexte, l’enjeu actuel en RSE est de réaliser très précisément une analyse du cycle de vie des produits. Pour cela, des solutions existent dès à présent afin de vous aider à déployer un système de notation et de transparence. Crystalchain s’intègre à cette démarche, en fournissant des données de production en temps quasi-réel, pour alimenter la phase d’inventaire d’une ACV (analyse du cycle de vie). L’objectif ? Affiner les résultats de l’ACV et diminuer son temps de réalisation ainsi que les ressources mobilisées. Basée sur la technologie blockchain, la solution Crystalchain permet de former des chaînes de traçabilité, à chaque étape du cycle de vie du produit, où que soit le fournisseur. Il devient alors possible de remonter la chaîne d’approvisionnement, depuis le pull jusqu’au mouton, ou depuis le T-shirt jusqu’au champ de coton, en passant par l’éleveur, l’usine de filature, le tisseur…. L’entreprise obtient alors des données qui lui permettent d’améliorer le calcul d’impact environnemental (ACV) traditionnel : nombre de kilomètres parcourus, litres d’eau utilisés à chaque étape, qualité du sol… Ainsi, la mise en place de la solution Crystalchain aide les entreprises à prendre un coup d’avance, en vue d’être complètement opérationnelles lorsque l’affichage environnemental sera devenu une obligation.
Préparez-vous dès à présent au futur système de notation textile en mettant en place une solution de traçabilité de vos produits ! Chez Crystalchain, nous développons des tableaux de bord de suivi de votre performance durable, à partir des données que nous collectons tout au long de la chaîne de valeur de vos produits. Saisies sur notre plateforme par l’ensemble des fournisseurs, ces données garantissent la transparence du parcours et l’origine de vos produits. Aussi, Crystalchain est le seul acteur à proposer la traçabilité du produit à l’unité. Alors, n’attendez pas pour contrôler la performance de votre stratégie RSE : identifiez et maîtrisez les pratiques de vos fournisseurs pour vous assurer que vos produits sont réalisés selon les engagements durables de votre marque. Communiquez ensuite sur la performance environnementale de vos produits, en fournissant les preuves de vos engagements aux consommateurs. C’est le meilleur moyen de gagner leur confiance et de renforcer votre image de marque !