L’affichage environnemental se veut être un « coût environnemental » ou un « éco-score » évaluant l’impact climatique et environnemental d’un produit.
Ce résultat est censé représenter l’ensemble du cycle de vie d’un article.
Cette notion d’évaluation environnementale par produit est précisée par plusieurs textes réglementaires et à deux niveaux :
Français ou européen pour le moment, un point commun : aucun caractère obligatoire ! Les mises en œuvre sur le sujet relèvent d’une démarche volontaire.
Si vous cochez au moins l’un de ces critères, il est conseillé à votre entreprise de mettre en place l’affichage environnemental dès à présent.
Nous vous expliquons pourquoi.
Quand bien même l’affichage environnemental ne serait pas obligatoire, pouvoir y répondre permet d’obtenir un certain nombre d’informations très utiles pour répondre à d’autres réglementations qui concernent forcément votre entreprise ou avoir une longueur d’avance sur votre marché tout simplement.
1 – Pour être en conformité réglementaire
Le 1er janvier 2023, la loi AGEC a rendu obligatoire un certain nombre d’informations quant au processus de production et à la composition des articles.
Elle concerne à ce jour un grand nombre d’entreprises (lien article AGEC).
Le décret d’application de l’article 29 de la loi Énergie-Climat en 2021 a renforcé le reporting extra-financier des institutions financières sur l’intégration des critères climat et biodiversité dans leurs politiques d’investissement, et sur les moyens mis en œuvre pour contribuer à la transition écologique
Les réglementations CSRD, Due Diligence, Lutte contre la déforestation (RDUE) qui sont ou seront applicables très prochainement pour un grand nombre d’entreprises européennes et agissant sur le marché européen renforcent leurs exigences en termes de traçabilité, de mise en cause des responsabilités des donneurs d’ordre finaux sur l’ensemble des chaines de valeur ; les sanctions financières possibles sont extrêmement élevées afin d’être réellement dissuasives.
2 – Pour communiquer sans risquer le greenwashing
L’article 3 de la directive Green Claim encadre précisément l’utilisation des allégations écologiques par les marques. L’UE exige notamment que les professionnels justifient et étayent chaque allégation environnementale. Donc attention aux campagnes marketing sans informations fiables et pouvant être prouvées.
3 – Pour réduire vos coûts de production et/ou améliorer la rentabilité de vos collections
Être en mesure de présenter des informations fiables et précises de provenance, de certification, de qualité, etc… sera toujours un atout considérable auprès des institutions ou autres organisations pour justifier de meilleurs taux (droits de douanes qui varient de 6,3% à 12% selon l’origine des matières ou les lieux de confection, etc..) ou de primes (primes relatives à la certification de labels environnementaux, à l’incorporation de matières recyclées, …)
En France, le secrétariat général à la planification écologique est responsable de la définition du plan de déploiement de l’affichage environnemental français ; la priorité a d’abord été mise sur les secteurs du textile et de l’ameublement.
1 – Pour le secteur mode et habillement, les étapes sont les suivantes :
2 – Secteur de l’alimentaire, où en sommes-nous ?
La méthode de calcul pour l’affichage environnemental du secteur agroalimentaire est toujours en cours d’ajustement et de négociation avec les parties prenantes du fait de 3 sujets : la biodiversité, les conditions d’élevage et la quantité d’infrastructures agroécologiques.
En attendant, il peut être intéressant de voir le travail réalisé par le Planet Score sur le sujet.
3 – Pour le secteur de l’ameublement, le calendrier est le suivant :
Ces étapes visent à instaurer progressivement des pratiques d’affichage environnemental dans ces secteurs clés pour améliorer la transparence et la durabilité des produits.
L’Europe parle aussi d’affichage environnemental et si elle venait à imposer une méthodologie, la France devrait se résoudre à se conformer à celle-ci.
Les deux sujets européens concernant l’affichage environnemental et plus généralement l’ACV (Analyse du Cycle de Vie) sont : la méthode du PEF et le DPP (Passport Digital Product ou Passeport Digital Produit).
Ecobalyse est un calculateur d’impact environnemental porté par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et développé en open-source dans le cadre des pépinières numériques Ecolab du MTECT et de l’ADEME.
Cet outil d’évaluation environnementale permet d’estimer rapidement les impacts d’un produit à partir d’une liste de 25 binômes produit/matière majoritaire et de quelques critères simples : poids, composition, lieu d’assemblage, etc.
Son algorithme correspond à l’approche « Niveau 1 », permettant d’effectuer un premier calcul du « cout environnemental » sur la base de quelques paramètres clés facilement accessibles.
Ce calcul peut ensuite être précisé par les fabricants ayant accès à des paramètres plus précis et des outils plus complet (niveau 2 et niveau 3).
Les opérateurs peuvent sélectionner l’outil de calcul de leur choix (public ou privé) pour la mise en œuvre de la méthode d’affichage environnemental.
Le Textile et l’Alimentaire sont les deux premiers secteurs concernés.
CRYSTALCHAIN suit et participe aux échanges sur cette méthodologie en cours de construction. Notre plateforme de collecte de données est amenée à utiliser quotidiennement cette méthodologie Ecobalyse pour les besoins de certains de nos clients.
Établi en 2021, le PEF (Product Environmental Footprint), ou empreinte environnementale des produits est une méthodologie développée par la Commission européenne.
Le PEFCR est le Product Environmental Footprint Category Rules, plus précisèment les Règles relatives aux Catégories du PEF, à savoir, habillement et chaussures.
Cette initiative a été créée pour unifier l’affichage environnemental et évaluer l’impact des produits du marché européen sur l’environnement.
Son application est lancée depuis 2022. Mais jugée incomplète pour son manque de prise en compte de certains éléments, la méthodologie PEF fait alors débat ; les choses s’apaisent lorsqu’en mars 2023, dans le cadre de son projet de Directive « Green Claims », la Commission Européenne reconnait clairement les limites du PEF et ouvre la possibilité d’utiliser d’autres méthodologies.
Les critiques de la méthodologie PEF sont les suivants : ne pas intégrer suffisamment les éléments ci-dessous :
Pour rappel, le PEF n’est pas un éco-score : c’est une méthodologie dont les résultats permettent de calculer un score en nombre de points, facile à comprendre pour les consommateurs.
CRYSTALCHAIN veille sur les suites de cette méthodologie. Notre plateforme de collecte de données est amenée à utiliser la méthodologie PEF pour les besoins de certains de nos clients.
Développée par l’entreprise Green Score Capital en 2020, Footprint Target est une méthodologie de calcul d’impacts et analyse de cycle de vie des produits.
Les deux différences fondamentales de cette méthodologie par rapport à celles présentées ci-dessus sont :
*La solution Footprint Target œuvre avec le soutien de l’Agence Spatiale Européenne ainsi que celui du gouvernement et du CNES dans le cadre du plan France Relance sur les applications du spatial à l’économie et à l’environnement.
CRYSTALCHAIN est partenaire de Green Score Capital, convaincu que les informations fiables et précises sont la ressource essentielle pour garantir un business plan à moyen/long terme, les risques de raréfaction de certaines ressources, les catastrophes naturelles, les scandales réputationnels, etc… pouvant entraîner des baisses de rendement, voire des ruptures dans la chaîne de production et ainsi affaiblir à long terme une entreprise.
Pour avoir une vision exhaustive des outils d’informations prochainement obligatoires quant au cycle de fabrication et de vie des produits, l’Europe prévoit aussi de rendre obligatoire dans les prochaines années le DPP (Digital Passport Product)
PNP est une fiche produit numérique qui fournit les informations sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit. Avec cet outil, c’est davantage la traçabilité de l’ensemble des acteurs intervenant sur une filière pour chaque produit qui est demandée par l’Europe.
Cette fiche digitale doit être en mesure de renseigner les consommateurs sur les matériaux utilisés, l’impact environnemental du produit, de la propriété, de la manière de se débarrasser de l’article de manière responsable ou d’informations importantes sur la garantie ou l’entretien.
Ces informations seront a priori accessibles par le biais d’un code QR ou un code-barres.
Il est évident que la diversité des méthodologies peut être une source d’inquiétude quant au choix de la méthode à mettre en place pour son entreprise.
Mais, outre la possibilité que l’une de ces méthodes soit un jour imposée par l’Europe, ce choix n’est finalement pas un souci mais plutôt une opportunité pour votre entreprise, celle de pouvoir choisir une méthode en fonction de la stratégie de votre entreprise et de pouvoir en changer au bout de quelques saisons lorsque les équipes et les filières seront plus aguerris à cet exercice.
En effet, l’affichage environnemental résulte de deux outils : la méthodologie de calcul mais aussi le moyen de collecter les données des acteurs de vos filières. Et c’est finalement le choix sur cette collecte de données que vous devez soigner.
La collecte de données est une étape essentielle pour les entreprises qui ont besoin de construire une stratégie solide de leur activité.
Source d’informations qualifiées et socle fondateur pour répondre à de multiples enjeux –business, réglementaire, social et image, elle implique au fur et à mesure l’ensemble des acteurs d’une filière.
La collecte sérieuse des données de vos filières : une étape incontournable pour établir le 1er socle permettant à votre entreprise de répondre à toutes les réglementations en cours et à venir (AGEC, Affichage environnemental, CSRD, Lutte contre la déforestation, Due diligence, Passeport digital produit, Green Claims, etc.…). Car si les données rentrées dans la méthodologie d’affichage environnemental ou un rapport extra-financier sont fausses, erronées ou trompeuses, en cas de contrôle des institutions, votre entreprise risque d’être sanctionnée.
Et il apparait qu’il peut être plus compliqué pour une entreprise de changer de fournisseurs.
Il vous faut vérifier que la plateforme de collecte de données soit :
Pour aller plus loin :
Outre sa plateforme de collecte de données robuste et interopérable, CRYSTALCHAIN utilise aussi l’outil blockchain qui assure un renfort de preuve évident car chaque information, même si elle est amenée par la suite à être modifiée, demeure visible et datée – uniquement pour ceux ayant les droits d’accès.
Les organisations judiciaires, institutionnelles ou de certification reconnaissant aux informations enregistrées sur la blockchain une valeur de preuve renforcée.
Crystalchain provides cutting-edge solutions to monitor, verify, and trace carbon removal projects and ethical raw materials, empowering businesses to meet regulations, certifications, and market demands
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