La crise sanitaire a participé à accélérer les changements d’habitude de consommation. Par souci pour leur santé et par solidarité envers les producteurs, les Français se sont tournés vers une offre plus locale, plus responsable, plus saine et plus directe. Or, le bouleversement des habitudes des consommateurs semble aujourd’hui impacter la grande distribution. Une perte de vitesse du bio a en effet été observée par les grandes enseignes depuis le début de l’année 2021. Quels enseignements en tirer ? Réponses.
Vente de produits bio en GMS (Grande et Moyenne Surface) : état des lieux
2020, une croissance spectaculaire du bio
Au printemps 2020, les grandes surfaces alimentaires (GSA) ont enregistré une croissance spectaculaire des ventes de produits de grande consommation bio : +27% par rapport à 2019. Cette hausse a été nettement plus rapide que celle des produits de grande consommation (PGC) dans leur globalité, dont la croissance a tout de même atteint les +12%. En outre, le début de la crise sanitaire en mars-avril 2020 a généré une vague de panique, poussant les consommateurs à acheter davantage dans le but de stocker. Malgré ce phénomène, le bio a ainsi enregistré une croissance plus de 2 fois supérieure à celle de l’ensemble des PGC. Et cette croissance spectaculaire du bio ne s’est pas cantonnée aux grandes surfaces alimentaires. En considérant les dépenses des ménages et celles de la restauration, le marché du bio a atteint les 13,2 milliards d’euros en 2020, soit +10,4% par rapport à 2019.
2021, le recul des ventes de produits bio en grande distribution
Contre coup de la dynamique spectaculaire de 2020, les ventes de produits bio ont reculé au printemps 2021. Une légère décroissance a en effet été enregistrée sur les PGC bio et les produits frais en libre-service bio (FLS bio). Deux exemples :
- Le chiffre d’affaires du frais libre-service bio a reculé de 0,8%, en un an ;
- Le chiffre d’affaires des fruits et légumes bio a baissé de 3,1%, en un an également.
Bio en grande distribution : un modèle en perte de vitesse mais synonyme d’opportunités
Afin de saisir l’évolution des ventes de produits bio en grande distribution, un état des lieux des autres modèles de distribution s’impose. Ainsi, pour l’année 2020 :
- Distribution spécialisée de produits bio (Biocoop, La vie claire, Naturalia…) : +16% pour les magasins en réseau ;
- Artisans-commerçants : +11% ;
- Vente directe : +11,7% pour la vente directe des fermiers ;
- Distribution généraliste :
- -3 points de parts de marché pour les hypermarchés
- Parts de marché stationnaires pour les magasins super et discount
- +0,3 point pour les magasins de proximité
- +3 points pour le drive… contexte sanitaire oblige.
Contrairement à la distribution spécialisée et aux ventes en direct, la vente de produits bio a baissé en grande distribution généraliste. Les consommateurs semblent ainsi fragmenter leurs achats et privilégier les circuits courts ou de proximité. De ce fait, la concurrence entre les différents circuits de distribution s’intensifie… au détriment de la grande distribution pour qui la part du gâteau rétrécit. La vente de produits bio en grande distribution se situe alors à un pallier : pour rester dans la course, les enseignes doivent parvenir à développer une offre bio plus alléchante, d’autant que le label bio est celui qui a le plus d’impact sur les consommateurs parmi tous les labels, peut-être parce qu’il assure plusieurs impacts positifs : la santé humaine, la qualité des sols, les ressources en eau, la biodiversité, et le bien-être animal.
Grande distribution : comment relancer les ventes de produits bio ?
Créer des rayons spécialisés
Les consommateurs privilégient la distribution spécialisée… Dès lors, pourquoi ne pas leur proposer une offre spécialisée bio au sein des magasins de grande distribution ? A l’instar des espaces beauté, culturel, parapharmacie ou des bars à sushis, concevez un espace bio avec une offre complète. Plus que de simples rayons de produits bio, aménagez les espaces pour fournir une expérience similaire à celle des magasins spécialisés. Aussi, n’hésitez pas à miser sur le vrac bio. En plus de séduire les consommateurs, le vrac répond à l’interdiction à venir (1er janvier 2022) du suremballage plastique des fruits et légumes frais de moins de 1,5 kg.
Miser sur la traçabilité
Pourquoi les consommateurs se tournent-ils vers la distribution spécialisée, les artisans-commerçants ou la vente en direct ? Deux éléments de réponses :
- Pour soutenir les producteurs locaux
- Pour être rassuré quant à l’origine et à la qualité des produits.
Pour relancer ses ventes de produits bio, la grande distribution doit ainsi trouver un modèle qui apporte ces mêmes avantages au consommateur. Et justement : miser sur la traçabilité des produits permet de connaître avec précision les acteurs et les étapes de la chaîne de production. Les consommateurs sont alors en mesure de se tourner vers les produits qui correspondent le plus à leurs exigences.
Experts de la traçabilité et de la technologie blockchain, Crystalchain accompagne les entreprises pour démontrer la traçabilité de leurs produits. En scannant un QR Code apposé sur l’emballage ou l’étiquette, les consommateurs ont accès aux informations de traçabilité communiquées par la marque. Crystalchain permet ainsi de combiner les arguments relatifs aux atouts des produits : produit bio, local, original et tracé ! In fine, cela représente un avantage concurrentiel certain pour les marques, d’autant que des études ont récemment révélé l’écart entre les promesses des labels et la réalité… Raison de plus pour adopter une solution de traçabilité pour relancer les ventes de produits bio ! Un projet ? Une question ?